Genting Highlands
Genting Highlands Resorts, plus communément appelé Genting Highlands(1), est un vaste ensemble d’installations hôtelières et d’équipements de loisirs perché à 1800 mètres d’altitude sur le mont Ulu Kali, à une trentaine de kilomètres de Kuala Lumpur.
Outre sept hôtels, des restaurants à la pelle, un auditorium (Arena of stars), un téléphérique, deux parcs d’attraction (un en extérieur et un en intérieur) et j’en passe(2), il offre le seul casino du pays.
Interdit aux Musulmans malaisiens (l’islam interdit les jeux de hasard), le Casino de Genting (ainsi rebaptisé en clin d’œil à celui de Monte Carlo) attire les non-musulmans du pays, notamment les Chinois, dont on connaît le penchant pour les jeux d’argent.
Comme les tours opérateur malaisiens en font largement la promotion, je voulais aller voir de mes propres yeux.
La route qui monte et serpente jusqu’à Genting Highlands est connue pour être l’une des plus dangereuses du pays. Plusieurs accidents mortels y ont eu lieu.
A travers la vitre, je profite du spectacle offert par les forêts verdoyantes qui s’étendent à l’horizon. La folie de l’huile de palme n’a pas encore atteint cette partie de la Malaisie. Pas encore.
C’est en franchissant la porte du complexe que je découvre l’autre appellation de Genting Highlands Resorts : Resorts World Genting. Le nom et le logo me rappellent vaguement ceux du complexe de loisirs de l’île de Sentosa à Singapour. Pas étonnant, puisque les deux projets ont été développés par une société du groupe Genting (3).
Nous décidons de nous arrêter en chemin pour profiter de la vue et nous tombons par hasard sur le temple Chin Swee qui s’avère intéressant. Voir mon post consacré au sujet.
Avant de remonter dans la voiture, nous jetons un dernier coup d’œil à la vue. Le ciel est chargé de nuages. Bientôt une épaisse brume envahit la route et nous ne voyons plus à deux mètres.
Je parviens encore à distinguer la programmation des concerts de l’auditorium « l’arène des étoiles » offerte sous forme de grandes affiches tout le long de la montée vers Genting Highlands. Les visages et les noms des artistes semblent et sonnent bien chinois…
Une descente forcée de la voiture nous donne l’occasion de « goûter » au climat. Le vent souffle par rafales, les gouttes de pluie nous fouettent le visage et il fait froid. Incroyable ! On ne se croirait pas en Malaisie.
Après avoirlongtemps tourné, nous finissons par trouver le parc d’attraction extérieur. En fait de parc, c’est un tas de ferrailles qui s’offre à nous. Je ne suis donc pas surprise d’apprendre qu’il est fermé pour rénovation. J’apprendrai plus tard que c’est pour céder la place au tout premier parc de la 20th Century Fox dont l’ouverture est prévue en 2016. En attendant, nous nous rabattons sur le parc d’attraction intérieur, logé dans les murs mêmes du First World Hotel. Cette localisation pour le moins incongrue nous vaut une fois de plus des détours inutiles. Les Malaisiens ne sont définitivement pas forts en signalisation routière !
En sortant de l’ascenseur qui nous conduit hors du parking, nous sommes immédiatement plongés dans l’ambiance. La musique nous décolle les tympans, une désagréable odeur (de sucre de canne chaud ?) nous prend les narines. Nous passons devant une large baie vitrée derrière laquelle parents et enfants s’amusent dans la neige. Ils portent des bonnets et des moufles ! Tout est si artificiel ici, et pas seulement la neige du Snowparc : les lumières, les arbres, les copies grossièrement réduites des monuments les plus connus du monde, y compris bien-sûr les fameuses Tours Petronas, et… la Tour Eiffel!
Avant de nous lancer à la découverte des différentes attractions, nous nous posons à la table d’un restaurant. Seuls les serveurs, tous malais, nous rappellent que nous sommes en Malaisie. Tous les visiteurs sont Chinois. Comme partout où nous avons mis les pieds à Genting Highlands Resorts.
Un tour de Reindeer cruiser permet de donner un bon aperçu du parc. C’est probablement là son seul intérêt. Quelques tours de Ride de Paris (montagnes russes pour enfants) et de Carousel pour faire plaisir aux enfants et nous quittons – non sans soulagement – ce temple du kitsch et de l’artifice. Je suis contente d’avoir vu. Je n’y retournerai pas.
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