Une lionne aux aguets au Ngorongoro

Quelle destination pour un premier safari ?

Les safaris en Afrique

 

Les professionnels du voyage abusent sans complexe du mot safari, qu’ils cuisinent à toutes les sauces. Alors même que le mot est profondément ancré à l’Afrique de l’Est et en particulier à la Tanzanie et au Kenya (voir mon précédent article: Partie 1 : L’histoire du mot safari), on se voit proposer sur Internet des safaris au Brésil, en Inde (parfois même à dos d’éléphants !), à Bornéo (partie indonésienne et partie malaisienne), en Australie, au Québec, et même en Norvège (en traîneau à chien) ! Un de ces jours je raconterai comment je suis partie traquer le tigre « mangeur d’homme » dans le parc national des Sundarbans en Inde, comment j’ai navigué sur la rivière Kinabatangan à Bornéo en Malaisie à la recherche des derniers hommes de la forêt (orangs outans) en liberté, comment j’ai observé les colonies de phoques de l’île de Bruny en Tasmanie, le seul État insulaire d’Australie… mais hors de question pour moi de nommer ces aventures des safaris !

Pour moi, le mot safari – qui je le rappelle est d’origine swahilie – revient de droit aux expéditions touristiques organisées dans les parcs de Tanzanie et du Kenya. C’est un peu excessif je vous l’accorde. Comme dans mon esprit le mot est également intimement lié à la faune africaine, celle qui a bercé mon imaginaire d’enfant dans les imagiers ou plus tard dans le roman de Joseph Kessel, je veux bien étendre l’utilisation du mot aux expéditions organisées dans d’autres pays d’Afrique, dès lors qu’ils offrent des chances de voir tous les animaux emblématiques du continent. Ces endroits-là se font rares. Beaucoup d’espèces ont totalement disparu de certains pays.

Si vous voulez voir rassemblés dans un seul et même parc les principaux mammifères d’Afrique, girafes, zèbres, hippopotames, crocodiles, guépards, hyènes, et bien-sûr les « Big five » (les cinq animaux mis en avant par les autorités touristiques dans le cadre des safari-photo ou de chasse à savoir le lion, le léopard, l’éléphant, le rhinocéros et le buffle), alors embarquez pour l’Afrique de l’Est ou l’Afrique australe. Le Botswana, l’Afrique du Sud, le Kenya ou la Tanzanie sont sans nul doute les quatre destinations africaines les plus réputées pour effectuer un safari tel que je viens de le définir. Mais d’autres pays offrent probablement de belles expériences : Namibie, Zimbabwe, Zambie, Swaziland. Même si aucun des parcs de ces pays n’offre la garantie de voir les Big five dans un seul et même séjour, ces derniers sont bien là, cachés quelque part. Et rien que d’y penser, c’est déjà une aventure. En ce qui me concerne, j’ai visité 7 parcs en Tanzanie (où j’ai vécu pendant un peu plus d’un an en 2005-2006) et 2 parcs au Kenya.

A côté des pays que je viens de citer, le Malawi et le Mozambique font bien pâle figure. Toutefois, on ne peut qu’applaudir les efforts des autorités du Malawi, qui ont ces dernières années travaillé à réintroduire les animaux au parc national de Majete, notamment des lions. Certains journaux parlent même de « miracle »[1]. Concernant le Mozambique, le parc de Gorongosa fut dans le passé abondant en faune, mais à partir des années 80, les animaux ont été décimés par les braconniers et aujourd’hui, même si la situation va apparemment en s’améliorant, il reste peu d’animaux.

Si en revanche vous souhaitez observer un animal en particulier, le choix est différent. Pour ma part, je rêve depuis toujours d’aller à la rencontre des gorilles de montagne dans le Parc National des Volcans, à cheval entre le Rwanda, l’Ouganda et la RDC (République Démocratique du Congo). Le parc national de Nechisar dans le sud de l’Ethiopie que j’ai visité récemment (voir mon article : Le parc national de Nechisar) est idéal pour approcher les zèbres de très près. Comme les prédateurs sont absents du parc, les visiteurs sont autorisés à descendre du véhicule (on peut même visiter le parc à pied pour peu qu’on soit partant pour trois jours de marche). Pas de prédateur, pas de braconnier, les zèbres ne sont donc pas farouches. En outre, le parc est peu fréquenté par les touristes. Par ailleurs, c’est également dans ce parc, à l’endroit que l’on appelle crocodile market, que j’ai eu la chance d’observer des crocodiles par centaines. Jusqu’alors, je n’en avais jamais vus autant d’un coup et de si près.

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Pour les amateurs d’oiseaux, le parc national des oiseaux de Djouj au Sénégal est un paradis (c’est la troisième réserve ornithologique au monde). A l’époque (février 2007), Alex (mon mari) et moi l’avions visité à vélo (et une partie en pirogue). Une expérience inoubliable.

[1] http://www.telegraph.co.uk/travel/destinations/africaandindianocean/malawi/9899898/Safari-in-Malawi-the-miracle-of-Majete.html

 

Les safaris au Kenya

Depuis ma Tanzanie (où je le rappelle j’ai vécu en 2005-2006), je snobais un peu le Kenya, pensant que le pays avait développé une véritable industrie du safari. J’ai été agréablement surprise en allant au Tsavo. Il faut dire que nous avions choisi le plus grand de tous les parcs et l’un des moins touristiques! Les animaux y sont plus difficiles à observer qu’au parc d’Amboseli ou au Masai Mara, mais le parc offre quand-même de belles chances de voir des prédateurs et gros mammifères. En outre il vaut vraiment le coup pour les paysages et les contrastes de couleurs (je n’ai pas le souvenir d’avoir vu une terre aussi rouge dans les autres parcs que j’ai visités). Voir mon article : Deux jours de safari au parc national de Tsavo Est.

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A Amboseli, les animaux se concentrent dans un espace relativement réduit avec en toile de fond les plus belles vues qui soient données sur le Kilimandjaro (apparemment car je n’y suis pas allée, mais des amis oui). Mais je suppose que l’on ne peut pas éviter les touristes.

Le Masai Mara, que je n’ai pas visité, est connu pour sa grande concentration de lions. Certes le parc est touristique, mais il est tellement grand que le visiteur peut faire des kilomètres sans croiser une seule voiture de touristes.

Au Kenya, j’ai également visité le parc national de Nairobi, le seul et unique parc au monde avec des gratte-ciel en fond! Cela peut paraître un peu artificiel, mais le parc et la vie sauvage n’en sont pas moins bien réels! Il est même une étape des gnous lors de leur grande migration. Encore une fois j’ai été agréablement surprise. Outre la faune qui est particulièrement riche (je n’ai pour ma part pas vu de prédateurs, mais j’ai vu pour la première fois depuis toutes ces années d’expérience de parcs, un rhinocéros!), les paysages sont très beaux car le parc n’est pas sans relief. En outre, en trois heures dans le parc, nous n’avons croisé qu’un seul véhicule. Je compte poster prochainement un article sur ma visite dans ce parc. En attendant, voici quelques photos en avant-première.

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Les safaris en Tanzanie

Les parcs du Nord du pays (Serengeti, Tarangire, Ngorongoro, Manyara) sont les plus célèbres et les plus visités. Et pour cause. Ils sont splendides. Le Serengeti est si vaste que même s’il est touristique on n’y croise pas beaucoup de touristes. Le Ngorongoro est un cratère où sont « enfermés » les animaux. C’est plus petit, donc impossible d’éviter les touristes, mais c’est une étape incontournable pour celui qui voyage en Tanzanie. Le cadre est magnifique. J’y suis allée deux fois et j’adore ; on y voit beaucoup d’animaux. Manyara est le plus vert de tous. Il est connu pour ses flamants roses, mais je n’en avais pas vus beaucoup lors de mon passage. Manyara se combine bien avec les deux autres, mais si on ne devait en choisir qu’un dans le Nord c’est le Ngorongoro, qui se fait sur une journée. Mais tant qu’à faire, et comme on vient de loin pour voir les animaux, autant débourser un peu plus et visiter le Serengeti. Ce parc est si grand que si l’on veut pouvoir en profiter il faut deux jours. A défaut, Tarangire, également un très beau parc, peut se visiter sur un jour.

Mare aux hippopotames au Serengeti

Mare aux hippopotames au Serengeti

Couple de lions au Serengeti

Couple de lions au Serengeti

Le Serengeti

Le Serengeti

Hyène solitaire au Ngorongoro

Hyène solitaire au Ngorongoro

Une lionne aux aguets au Ngorongoro

Une lionne aux aguets au Ngorongoro

Vue panoramique du cratère du Ngorongoro

Vue panoramique du cratère du Ngorongoro

3 girafes au parc de Manyara

3 girafes au parc de Manyara

 Tarangire - 3 gnous traversent la rivière

Tarangire – 3 gnous traversent la rivière

Femelles éléphant et leurs bébés au parc de Tarangire

Femelles éléphant et leurs bébés au parc de Tarangire

Les parcs du Sud (Mikumi, Ruaha et Selous) sont moins touristiques. Le Selous est une réserve de chasse ; les animaux y sont farouches. J’ai le souvenir d’avoir été plutôt déçue. En revanche, j’y suis allée en train (qui traverse une partie du parc), et c’était une belle expérience. Mikumi est un petit parc, apprécié des expatriés car proche de Dar es Salaam. Mais il n’est pas tellement fréquenté. Du moins pas il y a 8 ans. C’est un petit parc sympa à faire avec son véhicule personnel. Dans le Sud, le Ruaha est mon parc préféré. Les points de vue en contrefort de la rivière offrent de magnifiques paysages et la faune y est riche.

Ruaha - safari à pied accompagné d'un ranger

Ruaha – safari à pied accompagné d’un ranger

La rivière Ruaha

La rivière Ruaha

Difficile de recommander un parc plus qu’un autre. Ils sont presque tous différents! Donc en bref, tout dépend du pays où l’on choisit d’aller. Car en général on profite d’être dans le pays pour visiter d’autres lieux que les parcs. Entre le Kenya et la Tanzanie, je préfère la Tanzanie, mais je ne suis peut-être pas très objective… Au Kenya, que j’ai visité récemment, je ne suis pas allée à Lamu pour des questions de sécurité, mais l’île vaut peut-être celle de Zanzibar en Tanzanie. En tous les cas, Zanzibar j’adore. J’y suis allée 13 fois (12 fois en 2005-2006 et 1 fois en mai dernier). Et puis en Tanzanie, pour ceux qui aiment la montagne, il y a le Kilimandjaro. Au Kenya il y a malheureusement de l’insécurité ; mais les gens percutent plus vite qu’en Tanzanie. La Tanzanie tourne vraiment au ralenti, tout est plus difficile, mais le calme règne. A vous de voir.

A PROPOS DE LA FREQUENTATION

Au Tsavo (Kenya), et même au Masai Mara (Kenya) et au Serengeti (Tanzanie) qui sont très populaires, les parcs sont tellement vastes que l’on peut faire des kilomètres sans croiser une seule voiture de touristes. Certes, puisque les guides se donnent le mot, tous les véhicules – du moins un bon nombre – risquent de se retrouver aux mêmes endroits, c’est-à-dire là où ont été repérés des félins (lions, guépards et léopards) ou des rhinocéros. Mais c’est le jeu et il faut savoir l’accepter car c’est aussi ce qui permet de voir de l’exceptionnel. De toutes les façons, le visiteur est tellement captivé par ce qu’il voit qu’il en oublie ses congénères. En outre, c’est seulement le temps du spectacle ; ensuite chaque véhicule repart de son côté et l’on se retrouve seul dans son véhicule face à la nature sauvage (et ses compagnons de voyage…).

Dans les petits parcs très touristiques comme Amboseli au Kenya ou Ngorongoro en Tanzanie, impossible d’échapper aux touristes. Mais il ne faut pas croire pour autant que les véhicules se poussent comme dans une rue embouteillée. Cela reste tout à fait honorable. Et au Ngorongoro (et je pense que c’est la même chose à Amboseli) la concentration d’animaux y est telle que le visiteur a la garantie d’en voir une multitude et de toutes espèces. C’est un parc incontournable.

Je pense que le couple Masai Mara – Amboseli au Kenya vaut le couple Serengeti – Ngorongoro en Tanzanie.

Dans les autres parcs moins fréquentés (Nairobi national parc, Manyara, Tarangire, Selous, Mikumi, Ruaha), le visiteur aura moins de garantie qu’au Serengeti, Masai Mara, Amboseli et Ngorongoro de voir des félins ou des gros mammifères. Mais c’est bien quand-même. Comme je l’ai dit, j’ai été déçue par le Selous, où les animaux sont difficiles à voir. Mikumi et Nairobi sont des petits parcs, qui n’ont pas la majesté des autres, mais moi je les aime bien. C’est une bonne option je pense pour les petits budgets, ou ceux qui ont peu de temps. Tarangire est au Nord ce que Ruaha est au Sud. Tout dépend donc du reste du programme.

A PROPOS DU VEHICULE

Si je ne me trompe pas, dans tous les parcs que j’ai cités, on peut se rendre avec son propre véhicule. Mais je ne le recommande pas dans des parcs immenses comme le Tsavo, le Masai Mara ou le Serengeti. Mon mari l’a fait au Serengeti et il a passé plus de temps à essayer de retrouver son chemin qu’à chercher les animaux! En outre, sur des grands parcs comme ceux-là, mieux vaut y aller avec des professionnels, plutôt des guides de grosses agences, qui ont plusieurs véhicules et guides dans le parc, ainsi les guides se donnent le mot et le visiteur a des chances de voir des lions ou autres animaux difficiles à voir.
A Mikumi et au Ruaha (les deux en Tanzanie) en revanche on l’a expérimenté sans problème. C’est aussi possible au parc national de Nairobi.

Entre le minibus et le 4×4 pas vraiment de différence. Au parc national de Nechisar en Ethiopie, le 4×4 est indispensable. Et apparemment au Masai Mara en saison des pluies également.
Pour avoir testé les deux types de véhicule, je ne vois pas pourquoi on paierait plus cher la location d’un 4×4 alors qu’on peut visiter les parcs en minibus (dont la location coûte bien moins chère). Pour ma part, je n’ai jamais partagé un véhicule de safari avec des inconnus. J’ai toujours été avec des amis ou des membres de la famille, donc pas de bousculade. Évidemment, ceux qui voyagent seuls devront se trouver des compagnons pour partager le prix de la location. Peut-être sur le forum d’ABM?…

Les walking safaris (avec un ranger) sont possibles dans plusieurs parcs. Il faut se renseigner. Je l’ai fait au Ruaha en Tanzanie. C’est une vraie expérience.

A PROPOS DE L’HEBERGEMENT

2 options:

– les hébergements en dehors du parc (qui coûtent moins cher) ;
Je ne le recommande que pour les parcs qui peuvent se visiter en une journée, à savoir le parc national de Nairobi au Kenya, Mikumi, Manyara et Ngorongoro en Tanzanie, et éventuellement Tarangire (en Tanzanie également) (et le parc national de Nechisar en Ethiopie qui est un peu à part).

– les hébergements dans le parc : lodges de luxe, logements « bon marché » (malheureusement il en reste de moins en moins ; il est peut-être encore possible d’en trouver dans les parcs du Sud de la Tanzanie…), camping (dans les agences au Kenya, ils m’ont dit que c’était devenu aussi cher que de loger dans les lodges, mais c’est à creuser).

Pour le Tsavo au Kenya, et le Serengeti, le Selous et le Ruaha en Tanzanie, deux jours sont nécessaires pour visiter le parc ; les parcs sont tellement grands qu’il vaut mieux se donner des chances de voir des animaux. Dans ce cas, mieux vaut dormir dans le parc. L’entrée dans un parc dure 24 heures. En dormant à l’extérieur, il n’est pas impossible de re-rentrer dans le parc pour un dernier safari par exemple de 7h à 10h (si vous êtes entrés dans le parc la veille à 10h), mais vous vous fatiguerez beaucoup moins en dormant dans le parc. En outre, dormir dans un parc, quel que soit le type du logement, est une vraie expérience, car les animaux se montrent souvent la nuit ou au petit matin aux alentours.

A PROPOS DU PRIX

Entre le Kenya et la Tanzanie, le prix se vaut. Je ne m’avancerais pas pour les pays que je ne connais pas (Afrique du Sud, Botswana, Namibie, Zimbabwe, Zambie, Swaziland), mais a priori tous se valent, sauf le Botswana, apparemment beaucoup plus cher que les autres.

Quelle que soit la destination, le prix varie en fonction du type d’hébergement (lodge ou camping), du type de véhicule (4×4, minibus, véhicule personnel), du nombre de personnes, et bien-sûr du tour opérateur (si vous passez par une agence). Les écarts de prix entre les différentes agences sont parfois incroyables. Pour ma part, je préfère faire appel à des agences réputées. Au Kenya, je recommande l’agence Ketty Tour, loin d’être la moins chère, mais très professionnelle et sérieuse. En Tanzanie, je recommande Wild Things.

A titre informatif, voici ce que nous avons récemment payé pour un package 3 jours 2 nuits au parc national du Tsavo au Kenya à l’Ashnil Aruba Lodge (l’un des moins chers) et en minibus (nous étions 2 adultes et 2 enfants).
511 € par adulte TTC (= 696 $ )
260 € par enfant de plus de 3 ans TTC (= 354 $ )
Le prix comprend les 2 nuits d’hôtel en pension complète, les déplacements en minibus avec chauffeur et les entrées dans le parc (55 € par adulte par 24h (75 $ ), 30 € par enfant par 24h (40 $). Compter 200 € de plus par personne pour voyager en 4×4 (honnêtement en minibus c’est parfait). Compter 60 € de plus par personne et par nuit pour un lodge de la catégorie supérieure.

Je pense avoir fait le tour. Si malgré tout vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à utiliser les commentaires. Je me ferai un plaisir de vous conseiller, dans la mesure du possible.

Dédicace à Laurent qui m’a inspiré cet article

9 réponses
  1. Laurent
    Laurent dit :

    Génial, merci Stéphie ! Je garde ça précieusement dans un coin. Je ne sais pas trop quand ce genre de voyage sera au programme, trop de projets qui n’arrivent pas à rentrer au programme, ou bien il faut que je réitère l’année sabbatique !!
    Une dernière question concernant la saison. J’avais noté un jour dans un coin plutôt juin-novembre pour la Tanzanie et jouable jusque fin février, mais ça devient beaucoup plus chaud. Et curieusement, pour le Kenya, j’avais noté janvier-février (mais haute saison). Curieux, car le climat ne doit tout de même pas être si dissemblable entre ces deux pays non ? En ayant vécu en Tanzanie, t’es forcément experte saisons 🙂
    Dans un minibus, t’as n’as tout de même pas une vue aussi dégagée que dans un 4×4 non ?

  2. amandine@unsacsurledos
    amandine@unsacsurledos dit :

    Ton article (enfin tes 2 articles sur le sujet) est une véritable mine d’information ! Merci à Laurent de me l’avoir fait découvrir (au passage ^^).

    Je n’ai (malheureusement) pas de voyage en Afrique de prévu pour tout de suite ; mais j’aimerais beaucoup un genre tenter l’expérience d’un safari (même si le côté « tourisme tour d’ivoire etc. m’éffraie un peu).

    Je garde précieusement ton article de côté, je sais qu’il me sera utile en temps voulu (car de toute manière j’irai faire un safari en Afrique : c’est sur ma Bucket List 😉 ).

    Merci pour toutes ces infos, au plaisir de te lire.

  3. stephieg9
    stephieg9 dit :

    Bonsoir Amandine. Faire un safari en Afrique est en effet un incontournable dans la vie d’un voyageur! J’espère que mes conseils te serviront en temps et en heure. N’hésite pas si tu as d’autres questions… A bientôt (P.S.: ton site aussi est une vraie mine d’informations et à en croire la fréquence de tes posts, tu trouves plus de temps que moi pour te consacrer à ton blog, peut-être n’es-tu pas encore maman :))

  4. amandine@unsacsurledos
    amandine@unsacsurledos dit :

    Merci Stephie pour ta réponse (et pour le compliment ^^)
    Et pour répondre à ta question, non je ne suis pas maman (c’est vrai que ça doit considérablement changer la manière d’occuper son temps 😉 !).
    Au plaisir de te lire …

  5. stephieg9
    stephieg9 dit :

    Salut Laurent. Pour avoir organisé notre dernier voyage en Afrique de l’Est en fonction du climat, je peux te dire que la pluie progresse lentement du nord au sud. Elle apparait début mars en Ethiopie. Puis fin mars au Kenya et au nord de la Tanzanie, sensiblement plus tard au sud de la Tanzanie et à Zanzibar (courant avril). Donc au Kenya, comme en Tanzanie, décembre-janvier-février est en effet idéal. Mars c’est encore bon même si les premières pluies pointent le bout de leurs gouttes. Mais ça a un certain charme. C’est à cette époque qu’on a visité le parc du Tsavo. Au Kenya comme en Tanzanie, surtout si c’est pour faire un safari, il faut à tout prix éviter avril (Mombasa ok même jusqu’à fin mai semble-t-il) et mai. En juin ça recommence à être correct, jusqu’à octobre. En outre, il faut savoir qu’en Tanzanie (et je suppose que c’est pareil au Kenya), il y a deux saisons des pluies, une grande, d’avril à mai voire juin, et une petite, qui, si mes souvenirs sont bons, est en novembre. DONC ON RECAPITULE : au Kenya comme en Tanzanie, ON EVITE AVRIL, MAI et NOVEMBRE. Et si vraiment les gouttes vous (te) font peur, on évite aussi les mois qui les touchent!
    Pour avoir voyagé dans les deux, je ne dirais pas que tu as une vue plus dégagée dans un 4×4 que dans un minibus. Dans les deux cas, tu seras amené à te lever pour observer les animaux par le toit ouvrant quand le véhicule est à l’arrêt. Le seul intérêt du 4×4 c’est si tu prévois de voyager dans un terrain très accidenté (le parc de Nechisar en Ethiopie) et/ou poussiéreux (les roues du 4×4 adhèrent mieux que celles d’un minibus ; par exemple au Massai Mara (paraît-il) ou au Serengeti), ou boueux donc en pleine saison des pluies (mais il faudrait être bête…). En espérant avoir répondu à tes attentes. A plus et tiens-moi au courant quand tu arrives à caser un safari dans ton programme!

  6. jendrzejewski julien
    jendrzejewski julien dit :

    Bonjour Stephie !
    Merci pour tes informations, c’est enrichissant !

    Peut être peux tu m’orienter :

    Avec ma femme, nous souhaitons partir 15 jours pour un safari, avec pourquoi pas pour terminer le séjour, quelques jolies plages..
    On nous conseille vivement le parc kruger (pour les éléphants, girafes, lion…) : qu’en dis tu ?
    Que peux tu nous conseiller comme 1 er safari, comme endroit et moment de l’année (on se motive pour janvier/février..)

    Merci beaucoup à toi !

    Cordialement.

    Julien

  7. L'auteur de ce blog
    L'auteur de ce blog dit :

    Bonjour Julien!
    1) Janvier février est la meilleure période pour visiter les parcs d’Afrique de l’Est (Kenya, Tanzanie). Je n’ai pas visité le parc Kruger, qui effectivement a très bonne réputation, mais en Afrique du Sud, les mois de janvier février tombent en plein pendant la saison des pluies. La pluie est moindre, ne dure pas toute la journée, mais quand-même.
    De façon générale, il faut éviter de faire un safari pendant la saison des pluies. Donc la destination va dépendre de la période à laquelle vous choisirez de partir.
    Pendant les saisons des pluies, les rivières se remplissent, rendant certaines voies impraticables et obligeant à faire des détours. La végétation devient luxuriante et sublime les paysages, verdissants. Mais comme la végétation est plus dense, il est aussi plus difficile de voir les animaux. Et le camping est à proscrire. Cette saison peut offrir de belles surprises. Ma famille et moi avons visité le parc du Tsavo Est au Kenya en mars, au début de la saison des pluies et avons eu la chance d’assister à la migration des éléphants, qui fuyaient les terrains instables gorgés de pluie pour aller plus en hauteur. Mais nous serions arrivés un jour plus tard, nous n’aurions vu aucun éléphant dans la parc. Ils étaient tous partis ! C’est aussi la période des naissances… ou des grandes chasses, car les grands fauves sont plus actifs, comme il fait moins chaud. Mais visiter un parc pendant la saison sèche augmente quand-même grandement les chances d’observer les animaux.
    L’Afrique de l’Est et l’Afrique du Sud ne bénéficient pas du même climat. En simplifiant un peu, disons que la pluie remonte doucement du Sud vers le Nord.
    En Afrique du Sud, la saison des pluies, correspondant à l’été austral, s’étend de novembre à avril. Donc mieux vaut visiter le parc Kruger entre mai et octobre, pendant la saison sèche.
    En Tanzanie et au Kenya, la saison est plus ou moins la même, avec un petit décalage. De la mi-décembre à février c’est la saison sèche, l’idéal pour visiter les parcs. La pluie arrive en mars. Mars passe encore pour visiter les parcs, mais c’est tout juste. Éviter avril, mai. De juin à octobre est de nouveau une période idéale, sèche. Une petite saison des pluies en novembre fait du mois de novembre un mois à éviter absolument.
    Mais ATTENTION, les périodes « sèches » correspondent à la très haute saison. Les réservations doivent être effectuées longtemps en avance (plusieurs semaines voire plusieurs mois) car les hébergements sont limités et vite complets.
    2) la destination que vous choisirez dépendra donc non seulement de la période à laquelle vous avez choisi de partir, mais aussi de vos intérêts. Car le safari ne sera qu’une étape du séjour. Un safari coûte cher. À moins d’avoir vraiment les moyens, les touristes passent en général deux ou trois jours dans les parcs, quatre à cinq jours maximum, ce qui est déjà un gros budget. En plus, il faut savoir qu’un safari n’est pas de tout repos. Certes on est assis toute la journée dans une voiture, mais justement. Le dos en prend pour son compte. En plus, un safari mobilise toutes nos capacités attentionnelles. Et puis, dans certains parcs, comme le Serengeti, la poussière est au rendez-vous. À l’issue du safari, le farniente sur la plage est plus que bienvenu ! Plusieurs options pour ça. La plage de Diani au Kenya est magnifique mais manque d’authenticité à mon goût. L’île de Lamu, au Kenya toujours, je ne connais pas. Zanzibar, en Tanzanie, évidemment a ma préférence, même si les prix ont flambé en dix ans (j’y suis allée plusieurs fois en 2005-2006 et en 2014). L’île a un charme fou, on y mange bien, et il y a la possibilité d’interagir avec les habitants pour peu qu’on s’éloigne des grands complexes hôteliers et qu’on s’enfonce dans la campagne (en louant un scooter par exemple, ou même une voiture, mais attention à la police qui est corrompue !).
    J’espère que ces conseils pourront t’aider à orienter ton choix de destination.

  8. Guillaume
    Guillaume dit :

    Bonjour !
    Merci pour cet article très utile.
    Je voyage avec un ami cet été et serai à Arusha début juillet. Nous avons un petit budget mais aimerions tout de même profiter d’un maximum de parcs nationaux. Ma question actuelle serait, est-il judicieux de réserver des safaris en avance sur internet ou est-il possible de le faire une fois sur place. J’ai lu sur un autre post de blog intéressant que c’était possible. (voici le lien : http://www.nomad-as.com/2015/10/tips-for-cheap-affordable-safari-in.html )
    Merci d’avance
    Guillaume

  9. L'auteur de ce blog
    L'auteur de ce blog dit :

    Bonjour Guillaume,
    Pour répondre à votre question, tout dépend !!! Organiser un safari en avance sur Internet sera plus simple à mon sens, et probablement un peu plus cher. Encore que… tout dépend de votre capacité à négocier. Car en réservant directement sur place dans une agence locale, vous n’y couperez pas, il faudra négocier. Mais en réservant directement sur place, cela vous donne aussi de la flexibilité par rapport à votre itinéraire. Au pire vous ferez le safari deux ou trois jours après l’avoir réservé, alors que si vous réservez en avance par Internet, vous serez tributaires des dates programmées pour le safari. À vous de voir ce que vous préférez ! Dans tous les cas, préférez une agence locale et ecoresponsable et solidaire (ce n’est pas toujours facile à trouver ; Wildthings en fait partie https://wildthingsafaris.com) ou à défaut une agence non locale mais qui favorise le tourisme responsable et solidaire (j’ai découvert sur Internet Tumbili ; je ne sais pas ce que ça vaut, mais j’aime bien la démarche http://tumbili.fr). Je vous conseille de choisir la combinaison Serengeti et Ngorongoro. Et si vous ne deviez en faire qu’un seul, choisissez le Ngorongoro, vous êtes garantis de voir des animaux, en plus dans un cadre superbe.
    En espérant avoir répondu à votre question !

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