Trois villes de la côte kenyane, trois ambiances : 1) au sud de Mombasa : Diani la nonchalante

Nous y avons passé 5 jours 6 nuits du jeudi 27 mars au mercredi 2 avril.

Diani : le +++

La plage de Diani est l’une des plus belles plages qu’il m’ait été donné de voir. Le sable est tellement blanc qu’il se confond avec l’écume qui frisotte sur la grève quasi immaculée. Quant à la mer, elle s’étend jusqu’à l’horizon dans un beau dégradé de bleu : turquoise, bleu profond, bleu ciel.

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Légèrement en pente, la plage offre la possibilité de se baigner même à marée basse. Sur la plage, pas de bars, pas de haut-parleurs qui crachent, pas de jet-skis à l’horizon. Préservée du tourisme de beauf comme je l’appelle, la plage a su conserver une beauté calme et sauvage qui ravira les amoureux de la nature. Autrement dit, la plage presque parfaite. Mais soyons honnête, c’est bien là le seul attrait de Diani.

Diani : le moins

On ne trouvera ici rien de bien authentiquement swahili. De chaque côté de la route qui longe la plage sur des kilomètres s’alignent des resorts et quelques très rares petits hôtels qui n’entrent pas dans cette catégorie. Pas de village, pas de petits restaurants locaux (voire pas de restaurants si ce ne sont ceux des resorts), quelques épiceries et une supérette, qui pourront tout au plus dépanner. En bref, pas d’occasion de côtoyer de près la population locale. Au-delà du manque d’authenticité, la nonchalance qui règne par ici risque bien de déplaire aux super actifs. Mais pour se reposer, c’est un bon endroit.

Diani : où loger ?

Pour ceux qui peuvent se le permettre financièrement, ils n’ont que l’embarras du choix parmi la liste des resorts. Nous avons été prendre un verre au Swahili Resort et nous avons beaucoup aimé. Nous n’avons pas vu les chambres, mais si elles sont à l’image du reste, elles doivent valoir le coût (et je n’ose pas imaginer quel coût…). Le complexe est décoré avec beaucoup de style (à la fois oriental et épuré), et il offre évidemment toutes les commodités auxquelles on peut s’attendre dans un tel endroit : belles piscines, accès privé à la plage, restaurants… le grand luxe.

En l’absence d’hôtels petit budget, la meilleure alternative pour ceux qui souhaitent profiter de la plage de Diani pendant quelques jours mais qui n’ont pas l’envie ni les moyens de séjourner dans un resort, reste les cottages tout équipés . Ce mode d’hébergement est en règle générale celui à privilégier quand on voyage avec des enfants, mais il n’est pas très répandu en Afrique.

Nous avons séjourné cinq jours et six nuits au Diani Beachalets. Cette adresse n’offre rien de plus que des chalets sombres et défraîchis dont certains ont vue sur la mer. Rien de quoi s’extasier. Les pièces (chambre, salle de bain et cuisine) sont ridiculement petites. Tout est de basse qualité, les matelas, le mobilier et surtout la plomberie. La chasse d’eau fonctionnait une fois sur deux, le conduit d’évacuation de la douche s’est bouché deux jours à peine après notre arrivée, et nous avons même remarqué que l’eau chaude coulait dans les toilettes ! L’ouvrier qui a fait les installations ne devait vraiment pas être futé !

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Mais le jardin est un atout incontestable. J’aurais presque envie de fredonner : « C’est un jardin, extraordinaire… ». Bougainvilliers, frangipaniers, flamboyants et autres arbres en fleur dont je ne connais pas le nom se rassemblent dans un festival de couleurs. Sur leurs branches entrelacées se balade toute une faune qui fait le bonheur de nos enfants : écureuils, lézards, calaos dont le cri strident terrorise Timéo la nuit, et deux espèces de singes. Les timides colombus de la réserve voisine – Colobus Trust – viennent quotidiennement nous rendre visite. Ils ne se hasardent jamais à descendre des cimes, à la différence de leurs cousins, de malicieux et intrépides petits singes dont je ne connais pas le nom. L’un d’entre eux a même réussi à s’introduire dans notre cuisine et repartir avec un paquet de riz dont il a semé des grains partout dans le jardin. Quelle aventure pour Nolan et Timéo qui n’en menaient pas large ! Pour ma part, je me méfiais surtout des babouins qui rôdaient souvent aux alentours. Comme tous les babouins, ceux-là vivent à terre et ils peuvent se montrer agressifs.

_MG_1106Un colombus mange une feuille de flamboyant

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Sa situation, à proximité de la plage, mais également de la réserve Colobus Trust, dont elle est voisine, son jardin, et ses chalets tout équipés, font de Diani beachalets une bonne adresse avec des enfants. Quand on a demandé à Nolan s’il aimait cet endroit, il nous a répondu : « oui, parce qu’il y a des singes et des bâtons ». Bien que peu authentique (presque aucun contact avec la population locale), ce séjour de cinq jours à Diani restera un bon souvenir.

Autres infos pratiques :

Comment s’y rendre ?

Nous l’avons fait en taxi. Compter 3000 KES (= 25 €) pour le trajet aller (Diani-Mombasa ou inversement).

 Où s’approvisionner ?

Supermarchés :

Superette : KFI Supermarket Diani

Grand supermarché : Nakumatt, centre point, Diani Beach ; cher mais on trouve TOUT.

Depuis le Diani Beachalets, mieux vaut être motorisé pour rejoindre ce supermarché qui se trouve à l’entrée de Diani, mais c’est faisable en matutu (30 KES = 0,25 E) (nous l’avons fait à plusieurs reprises).

Bon à savoir : les résidences proposant la location de logements tout équipés constituent pour les poissonniers un vivier de clients potentiels. Si eux n’hésitent pas à y faire du porte-à-porte, à votre tour n’hésitez pas à acheter leurs services (sans oublier de négocier !). Ils vous prépareront les produits devant vous (éplucher les crevettes crues, vider le poisson et le découper en filets). Un bon moyen de déguster des produits de la mer pour beaucoup moins cher que dans les restaurants !

A titre indicatif :

1 kg de crevettes négocié 1000 KES (= 8 E) (au lieu de 1400 KES)

1 poisson (poisson-perroquet) de 2 kg négocié 600 KES (= 5 E)

La première visite du poissonnier est tombée à pic pour nous, car nous étions à court de ravitaillement. Nous avons tellement aimé l’idée, que nous lui avons demandé de revenir le lendemain !

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Où manger ?

Si vous en avez assez de cuisiner, vous pouvez essayer un (ou plusieurs !) des restaurants des resorts qui bordent la longue plage de Diani.

Nous avons déjeuné une fois au Blue Marlin Beach Resort :

La cuisine est excellente mais les portions sont ridicules. Compter 950 KES (= 8 E) un plat de poisson ou de calamar grillé servi avec des frites et des légumes.

Nous avons aimé l’ambiance détendue du Kenyaways (repère de kitesurfers).  La cuisine est correcte mais sans plus. La wifi est normalement disponible (mais ne marchait pas quand nous y sommes allés).

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