Une session de surf mouvementée sur la plage de Balian (Bali)

24 décembre 2012. D’après les surfeurs, Balian Beach est l’un des meilleurs spots de surf de Bali, et aussi l’un des moins connus de l’île. Comme la plage est située à seulement quelques centaines de mètres de notre hôtel – le Gajah Mina Beach Resort, nous ne pouvons l’éviter, et il nous vient l’idée d’aller nous faire une session de surf, Alex, mon frère et moi. Bien mal nous en a pris !

Balian beach, un spot de surf réputé. Au loin, surplombant la falaise, on aperçoit le Gajah Mina Beach Resort.

Session de surf sur le spot de Balian beach à Bali ou comment se faire avoir par des vagues trop puissantes

Quelques guesthouses de surfers bordent la route goudronnée qui débouche sur la fameuse Balian beach. La plus en bas, bénéficiant d’une belle piscine et d’un restaurant avec vue sur la plage, attire notre regard. Nous décidons de nous y arrêter pour déjeuner.

Épuisé, Nolan s’écroule sur le lit de fortune qu’il s’est lui-même constitué à l’aide de deux chaises.

nolan-dort

Pendant que mon père s’acharne à endormir Timéo, Alex entraîne mon frère – le ventre plein de chicken sate – dans une virée surf. Un des bars de plage propose de la location. Les deux gars en reviennent avec deux longboards.

Un peu d’exercice avant de se jeter à l’eau

Et plouf!

 Je profite qu’Alex se repose sur la plage pour lui emprunter son longboard et tenter moi-aussi l’aventure. Je rejoins mon frère au large. Il n’a pas encore pris une seule vague et je ne fais guère mieux. Parfois des courants d’eau froide nous saisissent et charrient plastiques, papiers, bois et autres déchets. Lassés de ne prendre aucune vague et dégoûtés de la saleté de l’eau, nous décidons de rentrer. Mais la mer en a décidé autrement.

Au lieu de nous rapprocher de la plage, elle nous en éloigne doucement. Tandis que mon frère parvient finalement à prendre une vague et rejoindre la plage, je m’épuise sur mon longboard, trop lourd pour moi et que je ne peux pas manier. Je n’ai plus de force dans les bras à force de ramer. Je positionne alors ma planche en travers et tente de la pousser tout en battant des pieds, mais cette technique n’est pas plus fructueuse que la première et je vire dangereusement vers le large. Je finis par m’assoir sur la planche et fais des signes à mon frère essayant de lui faire comprendre que je n’en peux plus. Je le vois marcher sur la plage en ma direction avec une surfeuse. Encouragée par cet espoir de sauvetage, j’utilise les dernières forces qu’il me reste pour ramer et je parviens finalement à prendre une vague. Enfin « prendre ne vague » c’est un grand mot. Ma planche pique du nez ; je me retrouve brassée sous l’eau et ressent ce que doit probablement ressentir un chat coinçé dans un lave-linge. Mon expérience de la mer et du bodyboard m’aide à ne pas paniquer ; je me laisse brasser et n’essaie pas de lutter et je refais surface à quelques centaines de mètres de la plage. Il ne me reste plus que quelques brasses à faire et mon frère et Alex viennent me cueillir et me soulager du poids de ma planche. J’ai les genoux et les coudes quasiment en sang à force de frotter sur la planche et les bras presque paralysés à force d’avoir ramé.

Tous les regards de la plage – heureusement peu nombreux – sont tournés vers moi, alors que je marche sur la plage. Les gens ont eu peur pour moi.

Nous nous jetons dans la piscine chlorée pour nous désinfecter de l’eau. Et peu de temps après nous rentrons à l’hôtel.

Je m’en souviendrai de cette journée du 24 décembre !

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